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Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/169

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mon sillon.

ne sais trop si l’encens qui s’exhale du cœur croyant et pur y brûle.

Je sors beaucoup depuis que le temps est devenu froid, dans le seul but souvent de me réchauffer.

Nous n’avons pas encore de neige, mais la Seine est prise et j’aime à voir les enfants regarder ces grands morceaux de glace qui ne ressemblent pas mal à de grandes tartes de sucre plongées dans un sirop vert pistache. C’est tout à fait alléchant.

Ton tableau de Damper dans la neige m’a fait sourire, je l’ai revu, j’ai revu Colomban. Tu te souviens, sans doute, que nous l’appelions autrefois Édie en l’honneur du fameux manteau bleu de l’antiquaire auquel il ressemble vraiment.

Dis-lui que je ne l’oublie pas. Je n’oublie personne, ma chère Mélite, je fais certainement le voyage de Damper plusieurs fois par jour. Il est vraiment bien fâcheux que le grand-père, objet de la vénération de Colomban, ait jugé à propos de dissiper une partie de sa fortune, ce qui oblige son petit-fils à essayer un travail de reconstruction qui ne se fait qu’à force de sacri-