Aller au contenu

Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/198

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

192
mon sillon.

logis, disait l’empressée, ce sont des gens de grande ville, très-difficiles, il leur faudrait une maison comme la vôtre avec jardin, préau, etc. Ils tiennent absolument à avoir un grand jardin.

Si tu avais vu, mon cher René, le regard expressif que nous avons échangé tante Marie, mon oncle Jérôme et moi, tout un projet, tout un espoir.

La bavarde partie, chacun de nous s’est empressé de formuler sa pensée. Tante Marie et moi avions eu la même idée : louer notre maison et nous loger plus petitement à Damper. Mais ce n’était pas encore assez et voici que mon oncle Jérôme a trouvé le véritable nœud de la situation.

« Si vous louez votre maison, pourquoi rester à Damper, nous a-t-il dit, venez chez moi, mon presbytère est assez grand pour nous loger tous, et je vous offre place à la table, au feu, à la chandelle. Je ne vois pas une manière plus satisfaisante de fournir à René l’argent dont il a besoin pour vivre paisiblement à Paris pendant deux ans. »

Et nous donc ! Quel bonheur pour nous !