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Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/290

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mon sillon.

ment. C’est mademoiselle Berthe qui a trouvé le nœud de cette dernière et immense difficulté.

Elle a généreusement demandé à son père qu’il m’avançât, à l’intérêt légal, l’argent de sa dot puisqu’elle ne se mariait pas. C’est, en effet, une manière de nous acquitter envers vous, m’a dit l’excellent homme, et je prends hypothèque sur votre loyauté, vos capacités et votre bonne conduite.

Les bases de l’entreprise sont jetées, c’est à Damper-Coat que s’élèvera l’usine, c’est donc là que je vais creuser mon sillon, dans la vie. J’écris à M. Després pour qu’il me fasse parvenir une procuration en règle, car tu as ta part dans notre petite terre dont j’utilise l’admirable position.

Hier, j’ai entendu parler de Charles Després. Un de mes amis qui passait très-rapidement contre le vitrage éblouissant d’un magasin de nouveautés s’est entendu appeler. C’était Charles qui, penché à une fenêtre de l’entresol lui faisait des signes d’appel. Il est monté machinalement et il l’a trouvé non point en acheteur, mais en marchand dans cette serre chaude enveloppée de larges pièces de cotonnade, entourée de