Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/295

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


TROISIÈME PARTIE

I

Il y a quatre ans, que les deux clercs dampérois se sont séparés à la côte-au-Gril, ainsi nommée, parce que le soleil y grille à l’aise les hauts ajoncs qui sont la parure de ses talus. Il est entre huit et neuf heures du matin, et la petite voiture qui fait le service de la poste s’arrête aux premières maisons de la ville sur l’ordre de son unique voyageur qui en descend.

C’est un homme qui n’est ni très-vieux ni très-jeune, mais qui n’a pas la vigueur propre à la maturité de la vie. Son teint bilieux, sa maigreur, lui donnent quelque chose de maladif ; une barbe rousse couvre la partie inférieure de sa figure, ses cheveux sont rares et gris.

Il s’avance vers la maison de M. Després ; mais, au lieu d’aller soulever le lourd marteau qui, sous la forme d’un anneau bronzé, pend à