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Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/313

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mon sillon.

— C’est mon beau-frère, René Bonnelin.

— L’ancien clerc de M. Doublet ? impossible !

— C’est pourtant lui. Il a toujours eu ces idées-là. Ce que c’est que la persévérance ! il a commencé par être un commis à douze cents francs et puis il a monté en grade, il a étudié, il a trouvé un associé, et un beau jour il est arrivé ici où les cours d’eau ne manquent pas, et l’usine a été bâtie. Ils font des affaires d’or, et on vient de nommer René adjoint de Damper. Pour lui, du moins, il a eu raison de jeter le papier timbré aux choux.

En causant ainsi ils arrivèrent sur la place de Damper ; les rares passants saluaient Olivier, pas un ne regardait Charles.

— Tu ne nous en veux plus, j’espère ? dit gaiement Olivier ; tout le monde, au premier moment, fait comme nous.

— Maman me reconnaîtra, répondit Charles d’une voix ferme.

Ils se quittèrent sur la place, qui était déserte, et Charles resta à s’y promener en attendant la fin de l’office.

Là, autour de lui, rien n’était changé. M.