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Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/99

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mon sillon.

ne dissimula pas sa joie. Damper, pour lui comme pour ses frères, c’était le paradis terrestre. Cette atmosphère de considération qui les enveloppait leur paraissait agréable à respirer. Ils aimaient la vie libre et sans façon, les relations de famille et de parenté déjà établies. Quand les questions de vocation s’étaient agitées et qu’il avait été parlé à l’un d’eux d’aller planter sa tente au loin par les nécessités de position, il y avait fait, au grand bonheur de ses parents, l’opposition la plus énergique. Ils continuèrent donc leur promenade, enchantés de voir l’avenir du dernier d’entre eux aussi avantageusement fixé, et M. Després alla dans le salon retrouver sa femme.

Elle n’était pas seule. Mademoiselle Bonnelin était venue la visiter et lui avait annoncé la nouvelle si fâcheuse pour elle de la renonciation de Charles.

— Je suis bien aise de vous trouver, mademoiselle, dit M. Després en entrant, j’ai à parler à René.

Mademoiselle Bonnelin échangea un regard désolé avec madame Després.

— Vous lui direz que c’est moi qui succède à M. Doublet, continua M. Després.