Page:Fleury - Littérature orale de la Basse-Normandie, 1883.djvu/239

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A. — CHANTS DE L'ANNÉE

I 'an'Kée ecclésiastique, l'année astronomique commen- cent à Noël. La messe de minuit est toujours une grande solennité. Autrefois, dans les campagnes, l'église était minutieusement illuminée. On recueillait d'avance des coquilles de colimaçon, on y mettait de l'huile et une mèche, on les rangeait assez serrées sur les fenêtres intérieures, partout où l'on trouvait un appui le long des murs, et on les «Humait pour la messe, indépendamment des cierges et des lampes ordinaires. On en plaçait aussi une rangée sur la perche du crucifix, à l'entrée du chœur. Les poètes du lieu compo- saient pour la circonstance un Noël, dont l'air leur appartenait également. Il y avait émulation à ce sujet entre les paroisses. Ma mère avait retenu le premier couplet de celui que l'on avait composé à Gréville à l'époque de sa jeunesse, c'est-à-dire il y a une centaine d'années. Je le cite ici.

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