Page:Fleury - Littérature orale de la Basse-Normandie, 1883.djvu/246

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LITTERATURE ORALE

Pauvres chanteurs qui sont à l'iius, Vous êtes les bien mal venus, Car nos poul's ne cou'ent que des fétus. Alléluia !

Vhus ou us, c'est l'huis, la porte ; cou'ent, c'est-à-dire cou- vent. Le V entre deux voyelles disparaît souvent dans le patois de la Hague.

LES CHANTEURS

C'n'est pas des œufs que nous cherchons, C'est la jeun' fill' de la maison, S'elle est jolie nous la prendrons, S'elle est vilaine nous la lairons. Alléluia I

Variante gouailleuse ;

Prêtez-nous-la, j'vous la rendrons.

VOIX DE l'intérieur

La fille de la maison d'ici N'est pas pour des coureurs de nuit. Un plus riche que vous l'aura. Alléluia !

Ceux qui ne vouL-iient rien donner étaient p.-irfois apostrophés par un couplet dont la raillerie n'est pas du meilleur goût :