Page:Flor O’Squarr - Les Coulisses de l’anarchie.djvu/266

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Enfin, plus près de nous, Benito Juarez, avec ses guérillas et ses volontaires républicains, a, pendant toute la criminelle expédition du Mexique, confiné Bazaine dans Mexico et sur la route de la capitale à Puebla, Chapultepec et la mer ; sans l’évacuation ordonnée par le gouvernement impérial, Bazaine, quelques mois plus tard, n’eût pas ramené cinq cents hommes dans la mère-patrie.

Cependant l’armée de la Loire n’a point chassé les Prussiens ; on ne compte à l’actif de sa vaillance que la victoire de Coulmiers et la reprise momentanée d’Orléans. La Commune de Paris, avec ses fédérés groupés en bandes plutôt qu’organisés et encadrés en régiments, n’a point écrasé les bons soldats de l’armée de Versailles. À cela les théoriciens bourgeois répondent volontiers que l’armée de la Loire et l’armée insurrectionnelle avaient reçu un commencement d’organisation, qu’elles n’étaient plus tout à fait des armées irrégulières.

L’anarchiste ne goûte aucun plaisir à ces discussions byzantines. Il proclame qu’il faut supprimer les armées permanentes, parce que supprimer les armées, c’est supprimer la guerre. Et il ajoute, allant jusqu’au bout de sa terrible logique :

Supprimer la guerre, c’est établir la fraternité et la fusion des peuples. Tous les rouages des conflits militaires deviennent inutiles et peuvent être supprimés immédiatement. Plus de budget de la guerre. Six cents millions par an disponibles du jour au lendemain rien qu’en France. Plus de bud-