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Page:Flora Tristan - Peregrinations d une paria, 1838, I.djvu/16

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lenteur. Cependant, si nous comparions les maux auxquels les peuplades sauvages sont en proie à ceux qui existent encore chez les peuples les plus avancés en civilisation, les jouissances des premières à celles des seconds, nous serions étonnés de l’immense distance qui sépare ces deux phases extrêmes d’agrégations humaines. Mais il n’est pas nécessaire, pour constater le progrès, de comparer entre eux deux états de sociabilité aussi éloignés l’un de l’autre. Le progrès graduel de siècle en siècle est facile à vérifier par les documents historiques qui nous représentent l’état social des peuples dans les temps antérieurs. Pour le nier, il faut ne pas vouloir voir, et l’athée, afin d’être conséquent avec lui-même, est seul intéressé à le faire.

Nous concourons tous, même à notre insu, au développement progressif de notre espèce : mais, dans chaque siècle, dans chaque phase de sociabilité, nous