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Page:Flora Tristan - Peregrinations d une paria, 1838, I.djvu/385

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et tout mon désir est de vous servir en tout ce qui me sera possible. Ne doutez point de ma sincérité.

« .  .  .  .  .  .  .

« Votre plus sincère ami,
« F. Miota. »


M. Miota et son cousin restèrent quinze jours à Aréquipa ; ils partirent ensuite pour le Cuzco, où le docteur de Castellac était arrivé depuis longtemps.

À cette même époque, mon oncle m’envoya M. Crévoisier, Français, qui, depuis vingt-cinq ans, administrait sa sucrerie à Camana, et qui comptait trente-deux ans de séjour dans le pays. Il venait me chercher pour m’emmener à Camana, et aussi par le désir de me connaître. M. Crévoisier est le même Français dont parle le général Miller dans son ouvrage sur le Pérou : le général nous représente M. Crévoisier comme une espèce d’orang-outang, ne sachant plus parler français, ne pouvant pas se faire comprendre en espagnol ; en un mot, le portrait qu’il en fait n’a pas la moindre ressemblance, et M. Crévoisier aurait droit de s’en plaindre ; mais, ce qu’il y a de plus plaisant, c’est que