Page:Flora Tristan - Peregrinations d une paria, 1838, I.djvu/416

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étranges marques de galanterie. Les esclaves participent aussi à ces amusements : ils se jettent de la farine, ce mode d’attaque est plus économique ; aussi beaucoup de gens en font usage. Toutes ces négresses avec leur peau noire, leurs cheveux crépus, barbouillées de farine, sont hideuses ! Le soir, on se réunit dans des bals où les danses les plus indécentes sont exécutées ; beaucoup de personnes portent des déguisements bizarres ; mais il n’y a aucun costume de caractère ; ces divertissements durent toute une semaine.

De ces œufs immondes au déluge de dragées qui inondent les passants dans les rues de Rome, de ces grossiers amusements aux masques de l’Italie, il y a la même distance que des comédies burlesques qu’offrent les églises d’Aréquipa pendant la semaine sainte, de la musique barbare qu’on y entend, des misérables croûtes, des sauvages ornements dont elles sont décorées, aux majestueuses cérémonies, à la ravissante musique, aux magnifiques productions des arts, à tous ces brillants et poétiques prestiges avec lesquels Rome soutient encore sa religion vermoulue.

La population d’Aréquipa, en y comprenant