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Page:Flora Tristan - Peregrinations d une paria, 1838, II.djvu/443

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ments, il n’y a que moi qui puisse la soigner.

— Colonel, je vais m’en aller ; je reviendrai demain ; allez vite auprès de cette pauvre femme ; elle a bien besoin de vos services et de votre affection.

— Ne craignez rien, Florita, j’irai jusqu’au bout.

Je priai mon futur capitaine de me faire conduire avec son canot à la frégate la Samarang, où M. Smith, madame Denuelle et plusieurs autres personnes m’attendaient. Je connaissais beaucoup le commandant de la Samarang, l’ayant, à mon arrivée, trouvé chez madame Denuelle, dont il était le locataire, et dînant chaque jour avec lui. Ce commandant présentait, en tout, l’inverse de celui de la Challenger ; il était aussi laid que l’autre était beau, aussi gai que l’autre était triste, aussi extravagant et négligé dans sa mise que l’autre était simple et soigné. Le même contraste se rencontrait entre les officiers de son bord et ceux de la Challenger ; les valets copient leurs maîtres ; les officiers d’un bâtiment de guerre reflètent aussi leur commandant. Ces messieurs de la Samarang divisaient la journée en trois parties, qu’ils employaient ainsi : toute la