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FABLE II.

L’ÉCUREUIL, LE CHIEN ET LE RENARD.


U

n gentil écureuil était le camarade,

Le tendre ami d’un beau danois.
Un jour qu’ils voyageaient comme
Oreste et Pylade,
n gentil écureuil était le camarade,La nuit les surprit dans un bois.
Eu ce lieu point d’auberge ; ils eurent de la peine
À trouver où se bien coucher.
Enfin le chien se mit dans le creux d’un vieux chêne,
Et l’écureuil plus haut grimpa pour se nicher.
Vers minuit, c’est l’heure des crimes,
Longtemps après que nos amis,
En se disant bonsoir, se furent endormis,
Voici qu’un vieux renard, affamé de victimes,
Arrive au pied de l’arbre, et, levant le museau,