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FABLE XVII.

LE CHAT ET LES RATS.


U

n angora, que sa maîtresse

Nourrissait de mets délicats,
Ne faisait plus la guerre aux rats,
Ne faisait plus la guerre aux rats,Et les rats, connaissant sa bonté, sa paresse,
Allaient, trottaient partout, et ne se gênaient pas.
Un jour, dans un grenier retiré, solitaire,
Où notre chat dormait après un bon festin,
Plusieurs rats viennent dans le grain
Prendre leur repas ordinaire.
L’angora ne bougeait. Alors mes étourdis
Pensent qu’ils lui font peur ; l’orateur de la troupe
Parle des chats avec mépris.
On applaudit fort, on s’attroupe,
On le proclame général.