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livre v.
C’est par de tels efforts qu’on parvient à leur plaire,
Tandis que moi… Suffit… Allons-nous-en d’ici,
Car je me sens trop en colère.
Notre âne, en raisonnant ainsi,
Avance quelques pas, lorsque sur la fougère,
Une flûte, oubliée en ces champêtres lieux
Par quelque pasteur amoureux,
Se trouve sous ses pieds. Notre âne se redresse,
Sur elle de côté fixe ses deux gros yeux ;
Une oreille en avant, lentement il se baisse,
Applique son naseau sur le pauvre instrument,
Et souffle tant qu’il peut. Ô hasard incroyable !
Il en sort un son agréable.
L’âne se croit un grand talent,
Et, tout joyeux, s’écrie, en faisant la culbute :
Eh ! je joue aussi de la flûte.