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olin gardait un jour les vaches de
son père ;
Colin n’avait pas de bergère,
Et s’ennuyait tout seul. Le garde sort du bois :
Depuis l’aube, dit-il, je cours dans cette plaine
Après un vieux chevreuil que j’ai manqué deux fois,
Et qui m’a mis tout hors d’haleine.
Il vient de passer par là-bas,
Lui répondit Colin ; mais si vous êtes las,
Reposez-vous, gardez mes vaches à ma place,
Et j’irai faire votre chasse ;
Je réponds du chevreuil. Ma foi ! je le veux bien :
Tiens, voilà mon fusil, prends avec toi mon chien ;
Va le tuer. Colin s’apprête,