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savez : de ne point séparer mon sort du vôtre, et de vous servir jusqu’à la fin dans la mesure de mes forces.

Que Dieu bénisse mes efforts et exauce tant de prières faites pour vous et notre malheureux pays !

Je vous renouvelle, Monseigneur, l’hommage de ma filiale et profonde vénération en N. S.

E. J. Lagarde.

Je recommande cette nouvelle lettre à toute l’obligeance de M. le Directeur de la prison de Mazas, à qui j’ai l’honneur de renouveler l’assurance de mes sentiments distingués.

E. J. Lagarde.


Versailles, le 17 avril 1871.
Monseigneur,

Je suis toujours dans l’attente de la décision, et n’ai pu rien obtenir de précis. Cependant, comme on m’a, ce matin encore, expressément dit de ne point quitter Versailles jusqu’à nouvel ordre, je dois penser que tout n’est pas fini et qu’il est permis d’espérer.

Mon devoir en tout cas, est certainement de rester ici, tant que je n’ai pas de solution et une réponse à votre lettre. En attendant, je ne perds pas mon temps, je vous l’assure, et mes journées sont toutes employées à visiter et à négocier. Je ne néglige aucune des démarches qui me paraissent de nature à faire réussir notre affaire. Que ne puis-je également soulager et améliorer la situation si pénible où, mon cœur de fils saigne tant de vous savoir toujours réduit !

Je vous renouvelle, Monseigneur et vénéré père, l’hommage de mon filial dévouement en N. S.

E. J. Lagarde.

Encore une lettre que je recommande à toute l’obligeance de M. le Directeur de la prison de Mazas, à qui, je réitère l’assurance de mes sentiments distingués.

E. J. Lagarde.


Versailles, le 18 avril 1871.
Monseigneur,

Je profite d’une occasion sûre pour vous envoyer encore de mes nouvelles. Je vous ai déjà écrit trois fois, mais je ne sais