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Page:Flotte - Blanqui et les otages en 1871, 1885.djvu/34

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rendre immédiatement à la liberté, à leurs familles, sans autre condition que celle de donner sa parole qu’il délivrerait Blanqui.

L’idée de M. Thiers était fixe : point d’échange ! De cette manière, il assouvissait sa rage contre le gouvernement de Paris, et la mort des otages lui donnait le prétexte d’assouvir sa vengeance sur les communeux vaincus !

Maintenant, que la séquelle opportuniste, que la bande des renégats, que la tourbe des judas élèvent tant qu’ils voudront des statues à ce sinistre coquin qu’on nomme Thiers, à cet homme qui n’a su pendant la guerre de 70, d’accord avec ce gouvernement de malheur de la débâcle nationale, qu’aller mendier l’appui des rois pour s’entendre dire : Dieu vous assiste, pauvre homme ! à cet homme qu’ils appellent libérateur du territoire, grand homme d’État, à cet homme qui, pendant la Commune, n’a su employer contre les défenseurs de Paris que le mensonge, la délation, la trahison : c’est leur affaire.

Ils ne font après tout que continuer leur métier de valets de plume, mais que de pareilles gens croient que le jugement intéressé qu’ils chantent depuis quatorze ans, sur les massacres de mai 71, est un jugement définitif, il faut pour cela que ces souteneurs du parjure et de l’assassinat soient idiots.

Nous qui avons vu les choses de près, nous pensons différemment, et la justice et la vérité nous font un devoir de leur crier haut et ferme : Misérables, depuis quatorze ans, vous mentez !!!

B. Flotte.