Page:Floupette - Les Déliquescences, 1885.djvu/11

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J’en rougis un peu. Il y avait là Dorémus qui est maintenant receveur de l’enregistrement, Guillonet qui ne se doutait pas qu’il serait un jour la fleur des agents voyers, et Chapoulet qu’on appelait le fifi, parce qu’il était le favori du pion et le petit Caillot et le gros Cocogne, enfin toute une bande de joyeux potaches, aujourd’hui dispersés, Dieu sait où. C’était le bon temps.

Un jour cependant (nous étions à l’époque des vacances) Floupette vint me trouver et, l’allure mystérieuse, le doigt sur la bouche, dans l’attitude d’un sphinx, un peu plus grassouillet qu’il n’est d’usage, il me dit ces étranges paroles : « Connais-tu Lamartine ? » Je fus, je l’avoue, interloqué. Car j’ignorais jusqu’au nom du chantre de Graziella ! Mais Floupette, avec sévérité : « Et Victor Hugo et Musset et de Vigny et Brizeux ! ah ça, mon cher, mais tu n’as rien lu ? — »

— « Si fait, j’ai lu Boileau et Racine : tu