Page:Floupette - Les Déliquescences, 1885.djvu/13

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pour être « à la Poulaine » et nous étions coiffés à l’enfant. Par exemple, nous n’acquîmes pas du premier coup l’air fatal et ravagé, si nécessaire à tout romantique qui se respecte. Avec moi, qui suis naturellement pâle et gringalet, cela allait encore, mais, en dépit de ses jeûnes obstinés et du vinaigre qu’il avalait en cachette, Floupette avait vraiment de la peine à se mal porter. C’était un bien gros page pour les châtelaines éthérées dont nous rêvions ; ses bonnes joues roses lui faisaient du tort et personne ne voulut jamais croire qu’il se nourrît exclusivement d’amour et de rosée, ainsi qu’il le donnait à entendre.

Parmi les maîtres, ce fut d’abord Lamartine qui eut nos préférences. Il dura bien tout un hiver pendant lequel nous eûmes beaucoup, oh ! beaucoup de vague à l’âme.

Je retrouve dans mes vieux papiers une poésie d’Adoré qui date de cette