Page:Floupette - Les Déliquescences, 1885.djvu/40

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homme, me sembla mesquine ; cependant, je m’y conformai. La chambre d’Adoré, située au cinquième étage, ne se distinguait par aucun luxe particulier, mais tout y semblait rangé dans le plus grand ordre. Quelques crêpons étaient, çà et là, piqués au mur par des épingles, et dans la glace se reflétait un magnifique dessin du grand artiste Pancrace Buret : une araignée gigantesque qui portait, à l’extrémité de chacun de ses tentacules, un bouquet de fleurs d’eucalyptus et dont le corps était constitué par un œil énorme, désespérément songeur, dont la vue seule vous faisait frissonner ; sans doute, encore un symbole. J’avais couché Adoré qui était incapable de se déshabiller lui-même ; le voyant plus tranquille, je me retirais sur la pointe du pied, quand il me saisit vivement par le bras : « Non, non, reste encore, j’ai besoin de te parler. Ce que tu as entendu tout à l’heure n’est rien ! Remer-