Page:Floupette - Les Déliquescences, 1885.djvu/50

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

non sans quelque haussement d’épaules et mépris. Mais l’Initié épris de la bonne chanson bleue et grise, d’un gris si bleu et d’un bleu si gris, si vaguement obscure et pourtant si claire, le melliflu décadent dont l’intime perversité, comme une vierge enfouie emmi la boue, confine au miracle, celui-là saura bien, — on suppose, — où rafraîchir l’or immaculé de ses Dolences. Qu’il vienne et regarde. C’est avec, sur un rien de lait, un peu, oh ! très peu de rose, la verte à peine phosphorescence des nuits opalines, c’est les limbes de la conceptualité, l’âme sans gouvernail vaguant, sous l’éther astral, en des terres de rêve, et puis, ainsi qu’une barque trouée, délicieusement fluant toute, dégoulinant, faisant ploc ploc, vidée goutte par goutte au gouffre innommé ; c’est la très douce et très chère musique des cœurs à demi décomposés, l’agonie de la lune, le divin, l’exquis émiettement