Page:Floupette - Les Déliquescences, 1885.djvu/6

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monde, servir d’introducteur à un homme comme toi ! On en rira longtemps au « Panier fleuri ». Malheureusement Adoré a tenu bon. Comme de juste, il méprise profondément le public. Un ramassis de crétins ! Se plaît-il à dire dans l’intimité. Pourtant son dédain ne va pas sans un peu de pitié. Au fond il est bon garçon ; il sent bien qu’il faut faire quelque chose pour ceux qui n’ont pas eu, comme nous, la chance d’être initiés au grand Arcane. Des niais, soit, mais ce n’est pas leur faute. Ils ne savent pas ; voilà tout. Quant à répandre lui-même la bonne parole, Floupette n’y saurait condescendre ; on ne peut raisonnablement l’exiger de lui. Il plane, c’est sa fonction, ne lui en demandez pas davantage.

C’est ainsi que moi, droguiste indigne, je me trouve, à ma grande surprise, devenu le Louis Figuier de la poésie de l’avenir. Réussirais-je dans cette tâche ardue ? Je n’ose l’espérer, mais, comme dit le