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rochs a une crinière et une barbe que n’a pas noire bœuf ; il a une paire de côtes de plus[1] ; et, ce qui est plus notable encore, ce qui est décisif, les cornes de l’aurochs s’attachent au-dessous de la crête occipitale, tandis que celles du bœuf s’attachent au-dessus[2]. Notre bœuf vient du thur[3], animal vu et décrit, au

  1. L’aurochs a quatorze paires de côtes ; le bœuf n’en a que treize.
  2. « Le front du bœuf est plat et même un peu concave ; celui de l’aurochs est bombé, quoique un peu moins que dans le buffle ; ce même front est carré dans le bœuf, sa hauteur étant à peu près égale à sa largeur, en prenant sa base entre les orbites ; dans l’aurochs, en le mesurant de même, il est beaucoup plus large que haut, comme trois à deux. Les cornes sont attachées, dans le bœuf, aux extrémités de la ligne saillante la plus élevée de la tête, celle qui sépare l’occiput du front ; dans l’aurochs, cette ligne est deux pouces plus en arrière que la racine des cornes ; le plan de l’occiput fait un angle aigu avec le front dans le bœuf, cet angle est obtus dans l’aurochs ; enfin ce plan de l’occiput, quadrangulaire dans le bœuf, représente un demi-cercle dans l’aurochs. » (Cuvier : Rech. sur les oss. foss., t. VI, p. 220. — Édition de 1834.)
  3. « Il se pourrait, selon moi, que le thur ait été du temps d’Herberstein un animal réel et distinct qui aura péri depuis, comme l’aurochs lui-même est aujourd’hui, au rapport de tous les écrivains prussiens et