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vaux sauvages, qui vivent en troupes, souvent immenses, dans les plaines de l’Asie et de l’Amérique, ne sont que d’anciens chevaux domestiques rendus à la liberté.

La souche du chameau et du dromadaire est également perdue. Il faut en dire autant de celle du chien. Quelques naturalistes font venir le chien du loup, d’autres du renard, d’autres du chacal, d’autres de l’hyène ; Pallas le fait venir tout à la fois de tous ces animaux ensemble : du loup viennent les chiens de berger, du renard les chiens à museau pointu ; de l’hyène viennent les dogues, etc.

Je me suis assuré, par des expériences longtemps suivies, que rien de cela n’est fondé. L’hyène et le chien ne produisent point ensemble ; le chien et le renard ne produisent pas davantage ; le chien produit avec le loup, mais des métis, stériles dès la troisième génération ; il produit avec le chacal, mais des métis, stériles dès la quatrième.

Le chien ne vient donc ni du loup, ni du renard, ni de l’hyène ; le chien vient d’une