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faut déjà beaucoup de hardiesse, beaucoup plus que ne le suppose M. Burdach, pour admettre la génération spontanée dans les poissons.

Communément on n’en a pas autant. On se rabat sur les petits animaux. C’est qu’on n’a pas disséqué ces petits animaux : « Qu’a de plus, aux yeux du philosophe, dit, avec beaucoup de raison, Swammerdam, un éléphant, une baleine, que le plus petit animalcule ? L’un et l’autre est vivant, et c’est le vivant qui étonne et qui confond le philosophe ; l’un et l’autre est pourvu de toutes les parties solides et de toutes les liqueurs nécessaires à sa conservation, à son accroissement et à sa reproduction ; l’un et l’autre a son instinct, ses inclinations, ses mœurs : tout cela semble même plus à l’aise dans l’éléphant que dans la fourmi, dont la petitesse est une merveille de plus[1]. »

    et de la lumière, il nous paraît, au contraire, trop hardi de penser que les crapauds qu’on a trouvés vivants dans l’intérieur de gros blocs de pierres y aient été produits par des substances organiques putréfiées. » (Traité de physiologie, t. I, p. 45, trad. franç.)

  1. Hist. des Insectes.