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Or, j’ai toujours vu, dans mes expériences sur le croisement des espèces, que le mâle avait une part égale à celle de la femelle dans la production du nouvel être.

Le métis, provenant de l’union de la chienne avec le chacal, est un vrai métis : un animal mi-parti de chien et de chacal, un animal fait de deux moitiés, d’une moitié de chien et d’une moitié de chacal.

Comment concilier ce résultat avec la préexistence du germe ? Si le germe préexiste dans la chienne, il y est tout chien : il n’y est pas d’avance moitié chacal et moitié chien ; certainement la moitié chacal ne préexistait pas dans la chienne.

Je continue mon expérience. Je prends ce métis, que je suppose une femelle, et je l’unis avec un chacal. J’obtiens un second métis, qui n’a plus qu’un quart de chien. Je continue encore, et en procédant toujours de même : à la troisième génération, le métis n’a plus qu’un huitième de chien ; à la quatrième, il n’a plus rien du chien.

J’ai donc changé un germe de chien en un