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Où sont les germes de ces os successifs, de ces os constamment résorbés par le périoste interne, à mesure qu’ils sont constamment reproduits par le périoste externe[1] ? Et la succession, la substitution continuelle de tous ces os les uns aux autres, pendant qu’un os se développe, ne suffirait-elle pas, à elle seule, pour prouver, et prouver de la manière la plus frappante, qu’il n’y a point de germes ?


Je viens d’examiner, dans ce chapitre, trois grandes questions ; et, pour chacune de ces questions, j’ai mis un fait à côté d’une hypothèse.

À côté de l’hypothèse des générations spontanées, j’ai mis le fait de la continuité de la vie.

La vie ne se forme pas, ne recommence pas avec chaque nouvel individu, chaque nouvel être. La vie ne commence qu’avec l’espèce. À compter du premier être créé de chaque espèce, la vie ne se forme plus : elle se continue.

  1. Voyez mon livre intitulé : Théorie expérimentale de la formation des os.