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couches de la terre ne sont que des sédiments déposés par un fluide ; le second, que la matière qui les compose a donc été, d’abord, suspendue dans ce fluide, et le troisième, que toutes ces couches ont commencé par être horizontales ; d’où il suit que toute couche, actuellement perpendiculaire ou inclinée, a été soulevée par quelque cause postérieure à sa formation, ou, en un seul mot, et comme on dit aujourd’hui, que toute couche inclinée est une couche redressée.

Il a vu, de même, les coquilles marines répandues partout sur la terre sèche, et prouvant partout l’irruption des mers sur les terres. « Partout, dit-il, où se trouvent des dépouilles marines, la mer a certainement séjourné, soit qu’elle y ait été portée par son propre débordement, soit qu’elle y ait été poussée par les matières vomies par les volcans[1]. »

  1. De solido intra solidum, etc., p. 28 : « … Certum est eo loci aliquundo mare exstitisse, quocumque modo, sive propria exundatione, sivc montium eructatione eò pervenerit. »