Les anciens posaient le monde éternel et toujours le même.
« Le monde, disait l’un d’eux, Ocellus Lucanus, a toujours été le même, de la même manière, toujours égal et semblable à lui-même. »
La science de nos jours nous a appris, et ceci est l’enseignement le plus grand qu’elle pût nous donner, que ce monde, et, pour nous borner ici à cette partie du monde qui nous occupe, que ce globe est un ouvrage de main, l’ouvrage d’une main divine, qu’il a eu son origine, son développement, ses progrès successifs, qu’il a commencé sous une forme, qu’il s’est continué sous une autre, que de celle-ci il a passé à une troisième ; qu’un moment est arrivé où la vie a pu enfin paraître, qu’elle a paru ; et que, depuis qu’elle a paru, elle a été souvent troublée par de grands et terribles événements.
« La vie, nous dit Cuvier, a été troublée sur la terre par des événements effroyables. Des êtres vivants sans nombre ont été victimes de ces catastrophes : les uns, habitants de la terre sèche, se sont vus engloutis par des déluges ;