Page:Flourens - De la longévité humaine et de la quantité de vie sur le globe (1855).djvu/53

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 49 —

terminent qu’au quatorze ou au vingt et un, et il n’y a que six jours qu’il est tombé malade. »

Il y a dans la doctrine des crises un côté vrai, et très-vrai, car chaque maladie a sa marche réglée, son évolution ordonnée, sa terminaison marquée, après une durée fixe, et tout cela en vertu de la nature du mal, et non de l’efficacité propre des jours.

Le côté vrai de la doctrine en a fait subsister jusqu’à nous le côté chimérique. Cabanis divise encore la vie par périodes de sept années : l’enfance finit à sept ans, l’adolescence à quatorze, la jeunesse à vingt-huit, l’âge mûr à quarante-neuf, etc. Mais, dit bientôt Cabanis à propos de l’adolescence : « Elle se prolonge souvent jusqu’à vingt et un ans[1] ; » à propos de la jeunesse : « Le plus ordinairement, ce n’est que vers trente-cinq ans qu’elle se termine[2] ; » à propos de l’âge mûr : « Souvent il se prolonge jusqu’à la cinquante-

  1. Rapports du physique et du moral, etc., t. I, p. 276. (2e édit.)
  2. Ibid., p. 286.