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reste, se ressemblent à cet égard, et n’ont chacun que la même mesure, le même intervalle de temps à parcourir depuis la naissance jusqu’à la mort, que la différence des races, des climats, des nourritures, des commodités, n’en fait aucune à la durée de la vie,… on reconnaîtra que la durée de la vie ne dépend ni des habitudes, ni des mœurs, ni de la qualité des aliments, que rien ne peut changer les lois de la mécanique qui règlent le nombre de nos années[1]… »

Buffon a raison. La durée de la vie ne dépend ni du climat, ni de la nourriture, ni de la race ; elle ne dépend de rien d’extérieur ; elle ne dépend que de la constitution intime, et, si je puis ainsi parler, que de la vertu intrinsèque de nos organes.

Tout, dans l’économie animale, est soumis à des lois fixes.

Chaque espèce a sa taille distincte. Le chat et le tigre sont deux espèces très-voisines, très-semblables par leur organisation tout entière ;

  1. T. II, p. 76.