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DE L’HYBRIDATION

riles seulement par le pollen ou seulement par l’ovaire. Ces deux classes d’hybrides, proposées par Kœlreuter, sont aujourd’hui pleinement établies et confirmées.

Mais ce que Kœlreuter n’avait pas vu, et ce que démontre complétement le beau travail de M. Naudin, c’est que, s’il y a des hybrides absolument ou imparfaitement stériles, il y en a aussi, et peut-être en plus grand nombre, qui sont fertiles. On peut les diviser encore en deux classes : les uns qui le sont par l’ovaire seulement, les autres qui le sont à la fois par l’ovaire et par le pollen ; les uns qui sont fertiles par eux-mêmes, les autres qui ne le sont que par le pollen de leurs ascendants.

Au reste, la fertilité des hybrides par le pollen est de tous les degrés. On trouve des hybrides, depuis le cas extrême où l’hybride n’est fertile que par l’ovaire, jusqu’à celui où tout son pollen est aussi par-