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DANS LES ANIMAUX.

pour que le croisement de deux espèces fût fécond, il fallait au moins que l’une d’elles fût domestique.

Rien de ce qu’on a dit sur les prétendus métis de chien et de renard, de chien et d’hyène, de lièvre et de lapin, à plus forte raison, de taureau et de jument ou de cheval et de vache, n’est prouvé. J’ai souvent tenté, et quelquefois obtenu l’union de ces animaux ; jamais elle n’a été féconde.

On connaît, dans la classe des oiseaux, les unions croisées de plusieurs espèces : du serin avec le chardonneret, avec la linotte, avec le verdier, etc., des faisans dorés, argentés et communs, soit entre eux, soit avec la poule, etc., etc.


Je donne au produit des unions croisées le nom de métis parce que le métis me paraît fait, par moitié, de chacune des deux espèces productrices.