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DE LA GÉNÉRATION

« Ce prétendu ver solitaire est donc une colonie composée d’une première sorte d’individus, la tête, qui s’est développée dans le lapin, et d’une seconde sorte, les cucumérins ou segments, qui se forment dans l’homme, et qui réunissent les deux sexes[1]. »

Personne, avant M. Van Beneden, n’avait soupçonné ni ces métamorphoses, qui commencent dans un animal pour se compléter dans un autre, ni ces transmigrations obligées, sans lesquelles un ver ne pourrait passer de son état embryonnaire à son état adulte ; ni cette loi générale qui veut que tous les vers vésiculaires des herbivores deviennent des vers rubanaires dans les carnivores.

Avant M. Van Beneden, le cœnure du mouton et le ténia du chien (tœnia cœnurus) étaient

  1. Le ver solitaire de l’homme (tœnia solium), vient du cysticerque celluleux du cochon. C’est ce ver qui produit,