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DU LIVRE

d’autres. C’est tout juste le contraire de ce que pense M. Darwin.

Je finis, et c’est finir bien différemment de lui. Il conclut à la mutabilité et je conclus à la fixité. C’est qu’il suivait un système et que j’ai suivi les faits.


Le livre de M. Darwin est devenu l’objet d’un engouement général.

Déjà, depuis plusieurs années, le public était provoqué de ce côté-là. Lamarck avait commencé. Lamarck admettait sans difficulté, comme nous avons vu, que les espèces changent, qu’elles passent des inférieures aux supérieures, qu’elles sont dans un mouvement, et, pour parler comme M. Darwin, dans un progrès perpétuel.

À Lamarck succéda Geoffroy Saint-Hilaire : il n’était pas fait pour rasseoir les esprits ; la doctrine de la mutabilité ne fit que s’accroître de plus belle ; on s’y habitua.