Les quatre variétés que M. Decaisne avait choisies pour son expérience étaient des variétés bien déterminées.
Or, l’un de ces poiriers a donné quatre variétés nouvelles ; le second en a donné neuf ; le troisième en a donné trois et le quatrième six.
Et ce n’est pas seulement par le fruit que ces arbres diffèrent ; ils diffèrent en tout : par la précocité, par le port, par la forme des feuilles. « Autant d’arbres, autant d’aspects différents : les uns sont épineux, les autres sont sans épines ; ceux-ci ont le bois grêle, ceux-là l’ont gros et trapu. — Rien n’aurait été plus facile, dit M. Decaisne, que de faire de ces jeunes arbres presque autant d’espèces nouvelles, si l’on n’avait pas su d’où ils provenaient. »
Il n’est pas jusqu’à la sève qui ne varie dans le poirier : ce qui le prouve, c’est que plusieurs variétés ne reprennent que sur le