un système nerveux, des muscles distincts, etc.
La merveille devait encore s’accroître. Spallanzani d’abord et ensuite Bonnet portèrent leurs expériences sur des salamandres ; ils leur coupèrent les pattes, la queue. Ces parties se reproduisirent. Broussonnet enleva les nageoires à des poissons : ces nageoires se reformèrent.
Bonnet, qui était à la fois observateur et philosophe, médita sur ces faits et imagina un système : de même que l’être total a son germe, chaque partie du corps, disait-il, a aussi les siens. Il existe donc une infinité de germes de pattes dans la patte d’une salamandre. Je coupe cette patte : aussitôt, l’un des germes que j’ai mis à nu, trouvant la place vacante, donne une nouvelle patte.
C’est là l’hypothèse des germes réparateurs ou accumulés ; vous voyez qu’elle est fille de l’hypothèse des germes emboîtés. J’ai détruit celle-ci par mes expériences sur les métis. L’autre s’évanouira de même, à ce que je crois, devant mes expériences sur la formation des os. J’exposerai ces expériences dans ma prochaine leçon.
Bornons-nous à constater ici la force de reproduction. J’ai répété les expériences de Trembley, de Spallanzani, de Bonnet : quel est le physiolo-