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Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/18

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ONTOLOGIE NATURELLE

ne sont là que des attributs relatifs. On ne connaît ni la grandeur ni la petitesse absolue. La pensée ne peut donner une limite à l’espace, pas plus que fixer un terme aux divisions de la matière. L’homme est placé entre deux infinis.

Au point de vue qui m’occupe ici, celui de l’étude de la nature, on peut diviser la science humaine, le savoir humain, en deux grands domaines : celui de la physique et celui de la physiologie.

Toutes les autres sciences ne sont que des subdivisions de ces deux-là. La géologie, la minéralogie, la chimie, etc., ne sont que des subdivisions de la physique ; l’anatomie, la zoologie et toutes ses branches, la botanique et toutes ses branches, ne sont que des subdivisions de la physiologie.

Je viens de dire que la physiologie peut être étudiée sous deux aspects. Quels noms donner à ces deux ordres d’études ?

J’appelle l’étude propre de la vie biologie, et l’étude des êtres vivants ontologie.

L’ontologie, pour la scolastique, était la science de l’être en soi, de l’être des êtres ; c’était la prima philosophia. Après avoir fait, on peut le dire, de