que le vent du nord des Nubiens doit être un vent brûlant… Au Sénégal, le vent d’est ne peut arriver qu’après avoir parcouru toutes les terres de l’Afrique dans leur plus grande largeur, ce qui doit le rendre d’une chaleur insoutenable. Si l’on prend donc en général toute la partie de l’Afrique qui est comprise entre les tropiques où le vent d’est souffle plus constamment qu’aucun autre, on concevra aisément que toutes les côtes occidentales de cette partie du monde doivent éprouver et éprouvent en effet une chaleur bien plus grande que les côtes orientales, parce que le vent d’est arrive sur les côtes orientales avec la fraîcheur qu’il a prise en parcourant une vaste mer, au lieu qu’il prend une ardeur brûlante en traversant les terres de l’Afrique avant que d’arriver aux côtes occidentales de cette partie : ainsi les côtes du Sénégal, de Sierra-Léone, de la Guinée, en un mot, toutes les terres occidentales de l’Afrique, qui sont situées sous la zone torride, sont les climats les plus chauds de la terre[1]. »
« Un des objets de la géographie générale qui récompense le mieux des efforts qu’il coûte,
- ↑ T. II, p. 211 et suivantes.