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Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/275

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VUE PHYSIOLOGIQUE, ETC.

bourbeuse s’est durcie en ardoise, et que la longueur du temps, ou quelque autre cause, a détruit la matière délicate du poisson ou de la plante, à peu près de la même manière dont les corps des mouches et des fourmis, que l’on trouve enfermés dans l’ambre jaune, ont été dissipés et ne sont plus rien de palpable, mais de simples délinéations. » Il ajoute ensuite, avec ce tour ingénieux qui s’associe si bien, chez lui, à un grand esprit, « qu’on peut imiter cet effet d’une manière assez curieuse… On prend, dit-il, une araignée, ou quelque autre animal convenable, et on l’ensevelit dans l’argile, en gardant une ouverture qui entre du dehors dans le creux. On met la masse au feu pour la durcir ; la matière de l’animal s’en va en cendres, qu’on fait sortir par le moyen de quelque liqueur. Après quoi on verse, par l’ouverture, de l’argent fondu, qui, étant refroidi, laisse au dedans de la masse la figure de l’animal assez bien représentée en argent. »

Les poissons fossiles n’ont guère été étudiés, d’une manière suivie, que tout récemment. Cuvier s’était préparé, par l’étude si complète qu’il a faite des poissons vivants, à celle des poissons fossiles. Le temps lui a manqué pour ce