Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/280

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
266
VUE PHYSIOLOGIQUE

En 1814, un anatomiste anglais, sir Everard Home, fit connaître un animal fossile qui parut étrange, car il participait du reptile et du poisson. Il avait les vertèbres plates et concaves des deux côtés, ce qui le rapprochait des poissons. Mais, d’autre part, il avait de véritables narines ; il avait respiré l’air atmosphérique ; il avait quatre membres ; la forme de sa tête était celle de la tête d’un lézard ; enfin, les os des membres, aplatis et rapprochés les uns des autres comme des pavés, rappelaient, par leur conformation, les nageoires des cétacés.

Pour exprimer le double caractère qu’offrait l’animal, sir Everard Home l’appela ichthyosaurus (ἰχθύς poisson, σαῦρος lézard).

Un ichthyosaurus, l’ichthyosaurus communis, avait jusqu’à vingt pieds de longueur et cent vingt-six vertèbres.

En 1821, M. Conybeare découvrit un autre reptile, très-remarquable aussi, le plésiosaurus. Il a plusieurs rapports avec l’ichthyosaurus : ses extrémités offrent les mêmes analogies avec les nageoires des cétacés. Il a une tête relativement très-petite, et un cou très-long, composé de trente à quarante vertèbres.

Le plus grand des reptiles fossiles, qu’on ait