théorie des causes lentes ; et Cuvier me semble avoir raison quand il veut que le même instant ait fait périr les animaux et rendu glacial le pays qu’ils habitaient. Il est vrai qu’il abandonne, plus tard, cette opinion.
Je crois qu’on peut la reprendre, du moins en partie.
Il y a sûrement eu un changement de climat. Comment, sans un changement de climat, et un changement brusque, soudain, les animaux dont les ossements couvrent le sol de la Sibérie auraient-ils pu être détruits en masse, comme ils l’ont été ? Sur les bords des fleuves, dans les cavernes, partout, on les a trouvés entassés, accumulés les uns sur les autres et en quantités énormes.
Un fait, d’ailleurs, est constant, c’est que ces terres, peuplées autrefois, sont aujourd’hui inhabitées et inhabitables. Le climat de ces terres a donc changé.
Mais quelle a été la cause de ce changement ? Ici commence le doute, et un grand doute.