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Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/330

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CRÉATIONS SUCCESSIVES.

fort ; je dirai les raisons qui semblent militer le plus en faveur de l’unité de création. Je les puise dans le grand ouvrage[1] de M. de Blainville.

Ces raisons sont de trois sortes. Je les appelle : 1o zoologiques ; 2o physiologiques ; et 3o philosophiques.

Examinons chacune de ces raisons.

1o La première et la principale raison zoologique se tire de l’unité du règne animal. Il n’y a pas un double règne animal : un règne fossile et un règne vivant. Chacun d’eux, pris isolément, n’est qu’une partie de l’autre ; réunis, ils font un tout complet. Ils s’adaptent et s’ajustent l’un à l’autre, exactement comme les parties arrachées d’un bas-relief retrouvent leur place dans une restauration du bas-relief entier.

C’est ainsi, comme nous l’avons vu, que le plésiosaurus se place entre les reptiles et les amphibiens ; que le ptérodactyle relie les oiseaux et les reptiles, etc.

Autre raison zoologique : le groupe vivant des pachydermes est l’un des plus mutilés, des plus incomplets ; il ne contient plus que huit genres, et chacun de ces genres, éléphant, cheval, co-

  1. Ostéographie ou Description, etc.