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III. — LES ASTRES IMPLIQUENT-ILS LA FATALITÉ ?


Tous les auteurs d’Astrologie sont d’accord sur un point : « En ce monde inférieur, Dieu ordonne et les Astres exécutent. »[1] S’il en était ainsi, qui oserait nier que la Mens des animaux, et à plus forte raison celle des hommes, n’est pas soumise à l’ordonnance divine ? Ce n’est, toutefois, pas en ce sens que je comprends que la Mens humaine est en quelque façon soumise à l’opération des Astres, attendu que sa nature est bien plus divine que celle des Astres. Il est possible, cependant, que le Spiritus, ce véhicule sur lequel (d’après Platon) cette Mens est transportée parmi les corps de l’Empyrée, participe aux changements célestes d’autant plus qu’il est de nature éthérée[2] ; par conséquent, il la commande, il l’entraîne, comme un

  1. Le texte dit : Deum in hœc inferiora agere per ordinationem stellas verò per executionem ; comme il est panthéiste il ne parle jamais de voluntas divina, mais d’ordinatio Dei ; dans sa pensée Dieu ne peut agir que par son administration, son bon ordre, ses lois générales, son ordonnance, car Dieu n’est pour lui que la Nature.
  2. Analogue à l’éther.