Page:Fludd - Traité d'astrologie générale, trad Piobb, 1907.djvu/55

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œuvres. » Il est donc bien certain que la Mens, supérieure et divine, étincelle et rayon de la lumière de Dieu, tend naturellement et de toute façon à s’élever vers les régions suprêmes et même jusqu’à Dieu, car dans ce monde inférieur où elle est rivée malgré elle, où elle est véhiculée par le Spiritus, elle se trouve pour ainsi dire enfermée en un cachot obscur, limitée et contrainte dans l’exercice de sa volonté : elle ne peut sortir d’une région qui est pourtant son domaine. La Mens et le Corps sont, en effet, deux extrêmes : leurs natures respectives sont bien plus contraires que ne sont celles du Chaud et du Froid ou de l’Humide et du Sec.

Nous conclurons donc avec quelque raison qu’il n’est pas en dehors des capacités humaines de connaître les natures et les dispositions des Astres et de leurs directeurs[1], qu’il n’est pas contraire à la Volonté divine et qu’il est légitime d’atteindre, avec l’aide de la Mens, les régions suprêmes et de s’entretenir avec Dieu dans une contemplation divine ; mais que l’épaisseur et l’opacité du corps aveugle l’âme et lui ôte ses moyens, à la façon d’un bandeau qui, appliqué sur les yeux, empêche d’avoir une notion de l’aspect des objets visibles. C’est par la Révélation que les hommes ont connu les Astres et c’est par la Kabbale qu’ils ont conservé cette connaissance.

  1. Les forces directrices des mouvements astraux.