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rivalité pleine de noblesse et de candeur ; Wolff, protégé par le baron Raimond de Wezslar, voyait son ami soutenu par le prince de Lichnowski, et c’était tous les jours de charmants assauts de musique dans la villa du baron. Autant Beethoven se montrait impétueux, hardi, mystérieux, plein de contraste ; autant Wolff se faisait remarquer par son harmonie continuellement égale, douce, et rappelant la méthode de Mozart.

Sur ces entrefaites, l’électeur Maximilien mourut, et Beethoven sans protecteur ne trouva plus que dans l’exercice de son talent des ressources suffisantes pour vivre, lui et ses frères. Il s’établit tout à fait à Vienne, où le commerce intime de Caliari l’engagea à travailler pour le théâtre. L’opéra de Léonore, représenté d’abord à Prague, sous le nom de Fidelio, n’obtint primitivement qu’un médiocre