Page:Foch - Mémoires pour servir à l'histoire de la guerre de 1914-1918, Tome I, 1931.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

notre coopération en Italie dès le mois d’avril. Je la dirige personnellement à la fin d’octobre et pendant le mois de novembre de la même année. Enfin je participe à l’installation de l’armée américaine en France.

En 1918, comme président du Comité militaire exécutif de Versailles, puis comme commandant en chef des armées alliées, je prépare et conduis l’ensemble des forces alliées du front d’Occident.

Aujourd’hui, en toute sincérité, j’écris mes souvenirs. Ils ne forment pas une histoire de la guerre, mais seulement le récit des événements auxquels j’ai pris part. Comme on vient de le voir, c’est seulement dans la dernière année que ce récit peut porter sur l’ensemble du front d’Occident.

Il a été écrit d’après les impressions que nous éprouvions au moment de l’action, comme aussi d’après les renseignements que nous avions ou les hypothèses que nous faisions sur l’ennemi, à ce moment toujours plein d’incertitudes.

Pour saisir comment j’ai vu et interprété les événements, peut-être n’est-il pas inutile au lecteur de remonter plus haut, de connaître sommairement le passé de celui qui a écrit. Les manières de voir et de faire d’un