Page:Fonson, Wicheler - Le Mariage de mademoiselle Beulemans, 1910.djvu/44

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ALBERT

Cette fois, c’est moi qui parlerai. Mademoiselle Suzanne, il faut que je m’éloigne.

SUZANNE

Monsieur Albert, ça ne va pas recommencer ?

ALBERT

Hélas ! ça recommence trop souvent. Vous avez entendu M. Séraphin — Séraphin !…

SUZANNE

Mais il a raison, ce garçon, s’il est jaloux.

ALBERT

Vous-même, sans vous en douter, vous m’avez dit des choses terribles.

SUZANNE

Terribles ? Mais non, j’ai dit des choses naturelles ; je n’ai peut-être pas très bien causé… mais on cause comme on peut ; je ne suis pas une Parisienne, moi.

ALBERT

Vous m’avez dit des choses que je ne méritais pas. Vous avez prononcé des mots dont le souvenir viendrait gâter le délicieux plaisir de nos tête-à-tête… Je me dirais sans cesse : elle retire le pied pour que je n’y pose pas le mien, elle se méfie de moi.

SUZANNE

C’était pour rire…